La monnaie est neutre ?

Avant Keynes, le dogme de « la monnaie est neutre » a tué toutes les réflexions possibles sur ce que devait être une « monnaie » alors que Aristote avait ouvert des autoroutes dans ce domaine.
Keynes a donc eu le mérite de « rouvrir » le débat.
Il a montré que « la monnaie » fait l’objet d’une recherche pour elle-même et, donc que l’économie est désormais monétarisée.

Par contre, il a mal analysé les raisons de cet attrait pour « la monnaie ».

• Il y a cinq fonctions, et non pas trois.
• De plus, sa troisième fonction, la spéculation, est une dérive, et non pas une fonction.
• L’économie réelle est « ouverte » (et non pas fermée) : chaque pays réalise des échanges avec le reste du monde.
• Si la demande de monnaie fait l’objet d’une demande (importante) propre, il existe un réel danger pour une nation et même pour une civilisation.

Le néo-libéralisme n’existerait pas sans « fausse monnaie », sans la liberté de l’exporter et de spéculer.

Entre 2005 et 2007, deux livres ont été écrits en parallèle, le deuxième livre utilisant les premières statistiques de la BCE (seulement disponibles en format papier chaque mois) pour « vérifier » la cohérence entre les évolutions de la zone euro et les analyses historiques des mondes anciens.

« Le néo-libéralisme ? Un très vieux système… Pourquoi faut-il le combattre ? » (décembre 2007)

« La gestion (désastreuse) de l’euro » (janvier 2008)

En clair, « le système euro » mis en place par « la finance » reprend tous les défauts commis par les civilisations anciennes, grecque et romaine :

➢ émission de (fausse) monnaie ;
➢ concentration des ressources monétaires et financières par la haute finance (bancassureurs) ;
➢ création des « grands marchés de la spéculation » ;
➢ exportation systématique des « liquidités tueuses »;
➢ baisse des investissements privés et publics ;
➢ premiers chocs sur l’emploi ;
➢ premières crises prévisibles.

A l’époque, l’auteur avait adopté le point de vue des historiens et des (grandes) encyclopédies :

➢ Les premiers lingots en électrum avaient été généralisés par Crésus (Lydie, Turquie) ;
➢ « La monnaie » avait été créée dans les îles et sur les côtes de la mer d’Egée (monnaies et systèmes de mesure
éginétiques) ;
➢ La drachme n’avait jamais changé de poids : 6,3 grammes d’argent.
➢ Avant la Grèce, le système du troc était la règle.
➢ Le premier livre sur le néo-libéralisme prouvait le contraire :
➢ Les bases des « sciences économiques » sont dogmatiques ;
➢ La Grèce et Rome ont connu des dévaluations à répétition ;
➢ Ces deux grandes civilisations ont été victimes du « même » néo-libéralisme que le nôtre.
➢ Elles ont toutes deux disparu des radars du progrès et du bien-être.

Les mensonges sont quotidiens et « tuent la pensée ».

La plupart des chiffres sont trafiqués et/ou mal interprétés.
Ils nous parlent encore de « croissance » alors que les beaux navires du G7 sont en train de couler à pic.
La preuve ?

https://www.alter-europa.com/fr/publications-francaises/

Quand ils parlent de chômage, ils introduisent toutes sortes de « catégories » qui servent d’oubliettes pour plus de 25% des populations.
Quand ils parlent d’emplois, ils « oublient » qu’un emploi perdu quelque part, c’est une perte de capital humain qui ne se chiffre pas et ne se compense pas.
Quand ils parlent d’inflation, c’est pour la minimiser : ALTER-EUROPA a prouvé que l’indice des prix IPCH, publié par la BCE est une vaste escroquerie intellectuelle qu’aucun économiste et aucun media n’a jamais dénoncée. Mieux, ils publient des colonnes entières pour commenter ces faux chiffres.
Quand un secteur économique disparaît suite aux sous-traitances sauvages, les régions concernées deviennent des déserts industriels au sein desquels même les éleveurs, les agriculteurs, les viticulteurs, les maraîchers et les petits commerces disparaissent.

Autrement dit, le plein emploi dans toutes les régions, c’est le seul moyen de faire progresser le capital humain et le capital organisationnel dans toutes les nations.

Article écrit par Junon Moneta.